GSN


Menhir dans la plaine
du Coulet

 

 

 

 

 


Dolmen de Costa-Caouda

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le cromlech de Perrarine

Les mégalithes

Le mégalithisme s’est propagé à partir de deux centres que sont l’Armorique (la Bretagne) et la péninsule ibérique (les premiers dolmens portugais étant eux-mêmes postérieurs de deux siècles aux mégalithes originaires bretons).
Les mégalithes en Languedoc-Roussillon, sont issus de la tradition armoricaine, via l’Aquitaine, ils possèdent un couloir orienté au sud-est. Ceux du Rhône et du bas Languedoc sont sous l’influence ibérique, leurs couloirs sont orientés au sud-ouest.

La majorité des mégalithes à été érigée entre 3 500 et 1 800 av. J.-C., c’est à dire au Néolithique, avant l’Âge du Bronze. Parmi les plus célèbres, le site de Stonehenge fut construit en 2 000 av. J.-C.

Les plus vieux dolmens connus datent de -4700 pour la Bretagne et de -4500 pour le Portugal. On pense que ce sont des marchands qui exportèrent la tradition mégalithique au Portugal.
Au Néolithique ancien apparaissent les premiers groupes d’éleveurs-chasseurs connus pour leurs céramiques décorées par l’impression de Cardium, coquillage abondant sur le littoral méditerranéen. Cette civilisation dite « cardiale » supplante progressivement les chasseurs-cueilleurs surtout sur la zone méditerranéenne et les garrigues limitrophes, généralisant la pratique de l’élevage et de la céramique.

Ils inhument leurs morts dans des grottes à proximité des habitations. Vers 4500 apparaissent les Chasséens qui connaissent un essors sans précédent, échangeant des produits parfois venus de fort loin (ambre de la Baltique). Ils enterrent toujours leurs morts dans des grottes, mais il est admis que ce sont eux qui érigeront les premiers dolmens Languedociens.

ers la fin du Néolithique, différentes tribus voient le jour avec une identité culturelle propre. Entre 3600 et 2800, la culture de Ferrière (Languedoc oriental et Causses) peuple les garrigues et construit beaucoup de mégalithes. Après 2800 apparaît la culture de Fontbouisse (du nom d’un village du Gard) qui va délaisser la construction de mégalithes tout en continuant à les utiliser comme sépultures. De nombreux vestiges de villages en pierres sèches issus de cette culture sont encore visibles sur les causses.

Menhirs, dolmens et cromlechs

Le terme de « mégalithe » qualifie un monument préhistorique formé d’un ou plusieurs blocs de pierre. Différentes formes de mégalithes sont connues :
Les menhirs sont sans doute les plus célèbres et représentent le mégalithisme dans sa plus simple expression. Il s’agit d’une pierre allongée (menhir vient de mein hirr qui signifie « pierre longue » en breton) érigée, qui symboliserait la virilité du membre masculin. Elle est fichée dans la terre, son réceptacle, l’archétype féminin. Sur le Grand Site de Navacelles, le menhir de la Levade est ainsi affublé d’un caractère phallique à son extrémité supérieure.

Les dolmens, (terme dérivé cette fois du breton tâoI = table) sont les plus communs : on en recense plus de 50 000 en Europe ! Ils sont érigés sous la forme d’une grande pierre plate, la table, reposant sur des « orthostats », dalles latérales plantées horizontalement dans le sol. La « dalle de chevet » ferme l’arrière du mégalithe. Les dolmens étaient le plus souvent recouverts de terre (tumulus) ou de pierres (cairn), ce qui leur donnait un aspect de butte artificielle. Ce tumulus permettait de monter la table à hauteur des orthostats pour l’y installer (voir animation). Il existe des dolmens simples et des dolmens à couloir, l’expression la plus complète étant l’allée couverte. Il est aujourd’hui admis qu’ils avaient une vocation de sépultures collectives. Les dolmens simples et à couloirs sont bien représentés dans le Gard et l’Hérault.

Les cromlechs (du gallois crom, courbe ou cercle et Lech, pierre) sont des ensembles de menhirs dont la signification, probablement religieuse, reste mal comprise. Les hypothèses les plus vraisemblables font état de cérémonies autour du culte des astres ou du bétail (le cromlech rappelant un enclos). Il n’existe que quatre cromlechs significatifs en Languedoc.

Les mégalithes en Languedoc-Roussillon

Si les plus gros mégalithes connus sont en Bretagne, le mégalithisme est largement répandu en France puisqu’on le retrouve également en Corse, en Vendée, en Provence, dans le Bassin parisien… et en Languedoc-Roussillon !

La région, peu connue pour ses mégalithes, compte pourtant environ 1 500 dolmens, dont 400 dans le Gard et 400 dans l’Hérault, auxquels s’ajoutent plus de 500 menhirs et quelques cromlechs.

Outre les 42 dolmens et 18 menhirs recensés, le Grand Site de Navacelles abrite également trois des quatre cromlechs de la région.

La route des mégalithes

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