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Géologie

La géologie, comme partout ailleurs, détermine la plupart des composantes naturelles de l’environnement caussenard. Le paysage est profondément marqué par le calcaire. Ses caractéristiques sont d’être basique, de subir fortement l’influence de l’eau et des écoulements qui l’érodent, et de posséder nombreux fossiles d’animaux marins, le milieu où il se forme. Le calcaire étant en lui-même un élément fossile, les causses sont un livre ouvert sur l’histoire dont la roche litée constitue les lignes du temps.

Accidents géologiques
Des traces de mouvements tectoniques sont visibles sur la D 113, avant d’atteindre Vissec.
Encore plus spectaculaire, sur le GR 7 à quelques kilomètres de Navacelles en allant vers Saint-Maurice, un formidable plissement de terrain dans le calcaire lité produit une image très vivante des mouvements tectoniques.

Formation du calcaire et de la dolomie
Le calcaire est issu de la sédimentation des coquilles de mollusques marins du secondaire, c’est à dire au temps des dinosaures. Ces mollusques sont principalement à cette époque des ammonites (animaux évoquant une pieuvre dans une coquille, comme l’actuel Nautile). La sédimentation est influencée par plusieurs facteurs tels que la profondeur des océans et la concentration en gaz carbonique.

A grande profondeur ou à forte concentration, les coquilles se dissolvent dans l’eau de mer. Le carbonate de calcium ainsi dissout est réutilisé par d’autres animaux pour former de nouvelles coquilles. La sédimentation à donc lieu préférentiellement dans les eaux chaudes (d’où le gaz carbonique s’évapore plus facilement) et peu profondes.

Le calcaire est très sensible à l’érosion. Les eaux s’y infiltrent, s’enrichissent en gaz carbonique et forment de l’acide carbonique qui dissout la roche. En s’aérant, la concentration en gaz diminue et se forment alors les dépôts de calcite ou d’aragonite qui produisent les stalactites et stalagmites, agréments de l’atmosphère magique des grottes.

Le sous-sol des causses est ainsi parcouru de grottes et galeries souterraines, anciens cheminements de l’eau ou écoulements souterrains actuels. Les manifestations de ce phénomène sont nombreuses.

La résurgence de la Vis en est sans doute l’expression la plus spectaculaire (lien : La Vis). L’eau souterraine rejaillit en surface au pied des Causses et alimente tous les villages environnants.
De nombreuses grottes offrirent refuge aux premiers habitants des Causses et sont aujourd’hui des havres de paix hospitaliers pour les nombreuses espèces de chauves-souris qui égayent de leur vol papillonnant le ciel nocturne estival.

Les avens sont des puits naturels creusés par l’érosion.

Les dolines ou sotchs sont des dépressions causées par la dissolution de la roche ou des effondrements des galeries souterraines. Elles s’enrichissent par la suite en éléments organiques issus du ruissellement des eaux de pluies et offrent des parcelles fertiles cultivables.

Les poljés sont des vallées fossiles, elles aussi riches en alluvions, au sein desquels on trouve les fameux «albarons», galets de quartz travaillés par la force des rivières anciennes qui proviennent des Cévennes.

La dolomie est une évaporite, une roche formée dans des conditions d’évaporation particulières. Sa formation nécessite un flux régulier de magnésium à travers du calcaire pendant un temps très long. Pour expliquer sa formation, on imagine des lagons peut profonds à l’intérieur desquels une forte évaporation se produit (sous les climats extrêmement chauds du crétacé par exemple). L’eau de mer concentrée en magnésium filtre à travers le calcaire vers l’intérieur de la lagune où elle subit une évaporation permanente.
Plus dure que le calcaire, la dolomie est moins sensible à l’érosion comme en témoigne le relief «ruiniforme», résultant de son érosion.)

 

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